La
commission habituellement par un adulte d'un acte sexuel sur la
personne d'un enfant est un fait de longue tradition, mais il est
tout récent qu'il soit désigné et considéré comme un crime.
L'enfant – infans
en latin, qui signifie 'celui
qui ne parle pas '
— a dû devenir une personne avant qu'on reconnaisse le crime en
question. La
Convention internationale des droits de l'enfant voit le jour le 20
novembre 1989.
Le
terme inceste a depuis longtemps désigné l'union illicite et
souvent illégale entre membres adultes d'une même famille. Le terme
ne fait donc pas état du crime contre l'enfant et on l'utilise par
emprunt, par extension et souvent en semant ou en entretenant de la
confusion.
Pour
notre part, nous aimerions voir adopter le terme «incestuat»
pour désigner cette action criminelle. Le suffixe ''at '' est
usuel en français pour signifier nommément une action ou un
résultat.
Il accompagnerait le verbe « incestuer »
dont le sujet pourrait être l' « incestueur »
ou l' « incestueuse»,
et
l' “incestuée»
ou l' « incestué»
en
serait la victime. On aurait ainsi une bonne cohérence des termes
en respect du génie de notre langue.
En
conséquence, les termes suivants seront utilisés et le seront dans
le sens décrit :
«incestuat» :
un acte à contenu sexuel, quelque en soit la nature, commis
habituellement par un adulte sur un enfant et donc, implicitement et
nécessairement considéré comme un viol. Le terme inceste sera
réservé pour désigner l'union illicite et souvent illégale de
deux adultes d'une même famille. Dans le cas d'inceste, le viol
n'existe pas implicitement comme dans l'«incestuat».
« incestuée »
- « incestué» :
l'enfante ou l'enfant victime qui subit l'«incestuat».
Elle ou il ne peut jamais être tenu responsable ou co-responsable du
crime. Jamais.
«incestueur»- «incestueuse»
:
habituellement l'adulte offenseur qui commet l'«incestuat»
ou l'adjectif qui qualifie le résultat de l'action d' «incestuat».
«incestuer» :
commettre l'«incestuat».
Postulat
L'«incestuat»
est un crime social contre la personne d'un enfant.
nous
conçevons l'«incestuat»
comme un crime produit conjointement par une «incestueuse»
ou
un «incestueur»
avec le concours de toute une société et d'une famille dont elle
fait partie. Et la prévalence du crime de l'«incestuat»
ne peut décroître que par le concours de tout un chacun, chacune.